En lisant Comte-Sponville dans le petit livre Aimer désespérément (trois dialogues avec Marie de Solemne), je me découvre maintenant spinoziste... Pour Spinoza, le moteur de cette libération est l’amour. respectant, on se refuse à rien exiger d'eux et, par conséquent, on consent à les laisser dans. Par la faute de cette morale, « vivisection de la conscience », nous sommes devenus impuissants à atteindre « la plus haute magnificence et splendeur [possible à l’homme] ». Alors, la présumée « liberté » du philosophe, non seulement ne lui est d’aucun secours, mais risque de le conduire à la catastrophe. Alain Parquet Cette morale instrumentale n’est donc pas universelle mais relative. Et surtout, prendre soin de fermer les portes. Comment nous vient-il ? Nietzsche préconise surtout de s'affranchir des bons sentiments, son but est donc moins de tuer les faibles et les ratés (notions relatives puisque nous traversons tous des moments de faiblesse et que nous sommes toujours le raté de quelqu'un d'autre) que de parvenir à une disposition d'esprit qui permette de s'affirmer et de se sentir plus fort. H. Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion, 1932. Nietzsche distingue une morale des faibles et une morale des forts. Puis, dans le Gai savoir, aux aphorismes 108, 125, et 343. Le fort a-t-il besoin de « vouloir » le Bien ? Racine ayant situé ses tragédies dans les classes privilégiées de la société, elles peuvent constituer un véritable laboratoire des passions car ses personnages sont libres de toute aliénation matérielle ou culturelle du fait d’une position de « dominé ».Dans ce roman, dont j’ai lu quelques passages et dont le style m’a accroché, le parti pris est inverse, le peuple a la parole, il nous livre son point de vue sur la société, sur l’autre, les riches et les puissants bien sûr, et son état d’âme. Von Mises, L’État interventionniste et l’appel à la morale, Von Mises, Les fondements économiques de la liberté, Diogène Laërce, Cléobule de Lindos (630-560), Diogène Laërce, Périandre de Corinthe (-583), Platon, Le chemin initiatique de l’amour du Beau, Descartes, De la nature de l’esprit humain, D’Alembert/Diderot, Discours préliminaire (Encyclopédie), D’Holbach, Caractères et but de la philosophie, Hume, Essai sur la délicatesse de goût et de passion, Kant, De l’espèce de connaissance qui seule peut s’appeler métaphysique, Mill, Contre l’assujettissement des femmes, Guénon, Nécessité de la réalisation métaphysique, Table d’émeraude, Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, Avesta, Devenir de l’âme révélé à Zarathoustra, Platon, La réincarnation des âmes (Er le Pamphilien), Platon, Comprendre la réincarnation de l’âme, Platon, L’accouchement de l’âme par Socrate, Plutarque, La justice divine (voyage infernal de Thespésius), Plutarque, D’où les hommes ont tiré la connaissance de Dieu, Porphyre, L’allégorie de l’antre des Nymphes, Symmaque, Discours pour le rétablissement de l’autel de la Victoire, Théon de Smyrne, Initiation aux mystères en Grèce, Aulu-Gelle, Jeux d’esprit à la célebration des Saturnales d’Athènes (15-21 décembre), Jaucourt, Les Saturnales (15-21 décembre), Solstice d’hiver, Soleil invaincu (21 décembre), Solstice d’hiver, Symbole du Ragnarök (21 décembre), Yule, La Chasse fantastique (31 décembre), Galette des rois, Prolongement des Saturnales (6 janvier), Les Étrennes (Strenia), Encourager la force et la santé (1er janvier), Agonalia de Janus, Passage vers la belle saison (9 janvier), Imbolc, Retour de la lumière (1er février), Chandeleur, Fête des chandelles (2 février), Februarius, Mois des purifications (février), Lupercales, Fête de l’amour et de la fécondité (13-15 février), Les Anthéstéries, Dionysies pour chasser l’hiver (mi-février), Carnaval, Sacrifier l’hiver et préparer le printemps (fin février), Ovide, Renouveller le feu de Vesta (1er mars), Équinoxe du printemps, Renaissance à l’Est (21 mars), Fête d’Ostara, L’oeuf symbole de renaissance (21 mars), Floralia, Célébrer les jeux floraux (27 avril – 2 mai), Walpurgisnacht, La réunion des maïa ou des sages-femmes (30 avril), Beltaine, Dresser l’arbre de mai (1er mai), Lemuria, Honorer les Mânes des ancêtres (9-11-13 mai), Solstice d’été, Le soleil brûle toute la nuit (21 juin), Lugnasad, Fête des moissons (1er-15 août), Évangiles, La parabole du riche et de Lazare, Évangiles, Discours sur le mont des Oliviers, Évangiles, La mort de Jean Baptiste et la danse de Salomé, Évangiles, Parabole de la paille et de la poutre, Évangiles, Nul ne peut servir deux maîtres, Évangiles, La Cène et la Nouvelle Alliance, Livre de Daniel, Prophétie sur la succession des empires (colosse aux pieds d’argile), Livre d’Ézechiel, La vision du Tetramorphe, Nietzsche, Critique de la morale abrahamique, Nietzsche, Aristocratie romaine et moralisme chrétien, 14. Tandis que toute morale aristocratique naît d’une triomphale affirmation d’elle-même, la morale des esclaves oppose dès l’abord un « non » à ce qui ne fait pas partie d’elle-même, à ce qui est « différent » d’elle, à ce qui est son « non-moi » : et ce non est son acte créateur. » Il dépasse donc le manque platonicien, son incomplétude, sa souffrance. Selon Nietzsche, ces valeurs sont essentiellement altruistes : la pitié et la négation de soi (le refoulement des instincts et leur culpabilisation) sont estimées intrinsèquement bonnes et sont donc des critères pour juger de l'accord des sentiments … Par exemple, le fort et le faible divergent dans leurs conceptions du bonheur. C’est peut-être même très bien, au fond, car un esprit libre me dominerait. Dieu reste mort ! Pour approfondir la conception Nietzschéenne de la morale, voir la synthèse: Nietzsche et la transvaluation des valeurs . Ce renversement du coup d’œil appréciateur — ce point de vue nécessairement inspiré du monde extérieur au lieu de reposer sur soi-même — appartient en propre au ressentiment : la morale des esclaves a toujours et avant tout besoin, pour prendre naissance, d’un monde opposé et extérieur : il lui faut, pour parler physiologiquement, des stimulants extérieurs pour agir ; son action est foncièrement une réaction. Il y a éros, philia et aussi agapè, alourdi par la charité chrétienne, qui entraîne une confusion des genres entre amour et devoir et qui donne également envie de se débarrasser de l’amour...Spinoza, quant à lui, place la barre très haut : « L’amour est une joie qu’accompagne l’idée de sa cause. C’est le fait de remettre en question la morale et ses valeurs. Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com. Nietzsche n'est pas nihiliste au sens où il croirait que rien n'en vaudrait la peine. C’est une question de mot. La religion est en réalité un alibi face à la faiblesse humaine et au malheur. Mais l’important pour nous est qu’il pose la question du but de la morale. J'ai toujours trouvé le comble du paradoxe les libertaires se réclamant de Nietzsche, l'expurgeant de tout ce qui a mené les Nazis à s'en réclamer, ce qui n'est quand même pas rien. « On créer le bien pour se gratifier soi-même » dira Nietzsche. A la fin, dépassant l’opposition entre les deux morales, s’ouvre la perspective d’un au-delà de la notion de Bien et de la morale. En fait, avec un individu « autonome supramoral » et la « spontanéité absolue de l’homme dans le bien et dans le mal », Nietzsche nous conduit au-delà de la morale. La morale des faibles se caractérise par son ressentiment; Nietzsche en décrit le mécanisme psychologique. Notre surmoi serait-il génial à ce point ? C’est une morale immanente, une morale du fort, un peu surhumaine, héroïque, trop haute pour moi... Donc, j’éviterai aussi de me mentir avec elle. Pour tout dire, je crois beaucoup plus à l’amour manque, celui qui appelle tant de mots pour le nommer. Toute cette partie de la Généalogie de la morale est en fait déjà condensée dans le §260 de Par-delà le bien et le mal. Elle qualifiera ou elle disqualifiera telle ou telle attitude. 18/07/2007 16:37. Yourcenar, Ne pas être un vulgaire renonciateur (la nourriture), Clément d’Alexandrie, User de ses richesses avec justice, La Fontaine, La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf, Nietzsche, L’esprit apollinien et l’esprit dionysien, Aulu-Gelle, Épitaphes de trois poètes latins, Grimm, Outroupistache (Le Nain Tracassin), Guénon, Comment le mythe dégénère en fable, Guénon, Stérilité du système philosophique, Nietzsche, L’artiste apollinien et l’artiste dionysien, Platon, L’écriture et l’enseignement (Phèdre), Plutarque, La gloire d’Athènes dans les lettres, Funck-Hellet, Le lien entre la coudée royale, le mètre, le nombre d’or et pi, Plethon, Le beau dans la mesure et la proportion, Tablette sumérienne, Le théorème de Pythagore à Sumer, Laplace, De l’astronomie jusqu’à l’école d’Alexandrie, Laplace, De l’Astronomie depuis l’école d’Alexandrie jusqu’aux Arabes, Laplace, De l’Astronomie des Arabes, des Chinois et des Perses, Laplace, De l’Astronomie dans l’Europe moderne, Aristote, Le rythme, le chant et les consonances, Athénée de Naucratis, La belle âme du bon danseur, Sextus Empiricus, Des bienfaits de la musique, Lamarck, Transmission des caractères acquis par l’usage, Thucydide, L’épidémie d’Athènes (430-426), Hume, Les premiers principes du gouvernement, Plutarque, De la monarchie, de la démocratie et de l’oligarchie, Synésius, Le citoyen doit servir en son armée, Aulu-Gelle, Obligation de frugalité à Rome. Dans le second sujet, l’« amour » ne peut pas occuper ce point d’irrationnel que j’ai laissé non défini. L'article n'a pas été envoyé - Vérifiez vos adresses e-mail ! Qu’est-ce qu’une révolution ? Mais le sujet suivant, « La "morale" entre transcendance et immanence », est inspiré par l’idée que l’on peut se passer de morale et donc s’en libérer. La morale, elle, nous dit : agis comme si tu aimais. Blog(fermaton.over-blog.com), No-30. Et puis, il y a ce scoop : « l’art, c’est l’émotion sans le désir », l’explication est dans le livre ! Il n’y a rien à démontrer, restent l’intuition ou la foi, que l’on ne choisit pas. C’est une question de mot. L’amour est donc une raison très sérieuse de vouloir s’en débarrasser. Quel en serait les outils. Bergson propose une conception de la morale qui introduit rétrospectivement à Nietzsche : Il y a une morale statique, qui existe en fait et à un moment donné, dans une société donnée, elle s'est fixée dans les moeurs, les idées, les institutions; son caractère obligatoire se ramène, en dernière analyse à l'exigence, par la nature, de la vie en commun. Et Nietzsche de fustiger l’ascétisme (au sens de mortification) et de célébrer la volonté, l’activité, la vie. C’est pourquoi Nietzsche se dénommera souvent lui-même un « … Est bon, selon cette morale, ce qui est noble, digne, élevé, loyal, etc. Par quoi passe donc l’EDUCATION, c’est-à-dire, contrairement au dressage, l’apprentissage des relations de sujet à sujet ? Si je n’ai jamais tué personne, je ne crois pas le devoir au fait d’avoir simplement obéi à l’injonction morale de ne pas tuer. (La langue arabe en a cent, cf. Les 100 Noms de l’Amour aux éd. )Dans le second sujet, l’« amour » ne peut pas occuper ce point d’irrationnel que j’ai laissé non défini. Mais l’amour est une notion très diverse, si dense, si opaque qu’elle peut se révéler encombrante comme une morale. La morale est un semblant d’amour.L’amour est donc une raison très sérieuse de vouloir s’en débarrasser. C’est l’homme qui choisit sa morale. II. L’appropriation de la morale du maître par l’esclave qui veut devenir maître (morale du fort) ou bien l’élimination du maître par le ressentiment d’un esclave qui désire rester esclave (morale du faible) ? Au lieu d’opposer amour et devoir, j’oppose plutôt désir et volonté. Exemple de raisonnement illustrant la morale du faible : En URSS, au moins, il n’y avait pas de chômage. « Ce désir qui nous porte et nous crucifie », « Qui sème le désir récolte l’oppression » ! Alternatives.). Dans ces rencontres qui nous projettent hors des limites et de la contingence, il aurait pu trouver une alternative à la volonté de puissance comme essence de la vie et instinct de liberté. Marx, les marxistes, de quel côté se trouvent-ils ? Toute prétention à l’universel est donc illusoire et mensongère. Dans un second texte, « La "morale" entre transcendance et immanence », je propose, en toute modestie..., une autre généalogie de la morale qui explique le désir de durer de l’humanité par un désir de se « civiliser » et attribue le processus d’humanisation à autre chose que la fausse conscience d’une morale exclusivement transcendante. Le terme de « moraliste » est le plus souvent utilisé par lui pour nommer le garant des principes de la « morale » commune, celle des « faibles », fût-ce sur un mode démystifiant, comme celui qu’adopte La Rochefoucauld. Peut-on philosopher sans parole ? De l’équation : « bon = noble = puissant = beau = heureux = aimé de Dieu », on est passé à « l’impuissance » qui rend méchant et haineux. Nietzsche, une réalité qui n’est faite que de « perspectives » multiples. Tel est mon point de vue. Par contre, si l’on se représente « l’ennemi » tel que le conçoit l’homme du ressentiment, — on constatera que c’est là son exploit, sa création propre : il a conçu « l’ennemi méchant », le « malin » en tant que concept fondamental, et c’est à ce concept qu’il imagine une antithèse « le bon », qui n’est autre que — lui-même… », Friedrich Nietzsche, Généalogie de la morale, partie I, dissertation II, chapitre X, traduction Albert. Le prêtre ascétique est celui qui a permis à la morale des faibles de renverser la morale des maîtres et, dans un monde qui survit à la mort de Dieu – à l’athéisme religieux – c’est « le philosophe » moraliste qui lui succède. » « Cessant de craindre l’homme, nous avons aussi perdu notre amour pour lui, notre vénération pour lui, l’espoir en lui et même la volonté qu’il advienne. Mais elle tend à juger cette diversité. S’il y a, dans le monde, des dominants et des dominés, et même des luttes de classes au sens classique, le sujet confronte deux philosophies différentes. Il présente son idéal d'une élite aristocratique de l'humanité qui se démarque de la masse des faibles et qui déploie sa puissance vitale sans se soucier de la morale des faibles, des maladifs et des hommes du ressentiment. Mais je ne peux pas me satisfaire de l’hypothèse d’une morale transcendante qui m’aurait été donnée de l’extérieur sans savoir comment elle me détermine… ou non. Le « fort » n’est pas celui qui écrase le « faible » mais celui qui aspire à réaliser l’accomplissement de l’homme, tandis que le « faible » a pour objectif de se refuser à lui-même cet accomplissement. Le sujet y advient par le manque d’Absolu (la fin du grand Autre), ce que j’appelle un « nihilisme du fort ». Tel est mon point de vue. Mais cet éveil à la « morale » n’est pas gagné d’avance. Nous ne sommes pas dans le relativisme mais au même niveau que le commandement « Tu ne tueras point » à valeur universelle. Comme les zones troubles de la subconscience nous échappent, que peut-on savoir sur l’historique ? Tandis que l’homme vit plein de confiance et de franchise envers lui-même (γενναῖος, « né noble », souligne la nuance de « franchise » et peut-être celle de « naïveté »), l’homme du ressentiment n’est ni franc, ni naïf, ni loyal envers lui-même. Il a « une véritable conscience de la liberté et de la puissance, un sentiment d’accomplissement parfait de l’homme. La morale des faibles. S’agit-il d’autodérision ou bien est-ce à comprendre au premier degré ?« Les hommes, qui se perdent de désirer, feraient mieux de s’en tenir à leurs besoins. Ainsi, plutôt que de l’attendre d’une personne réelle à qui il impose une exigence hors de portée, on peut parier qu’il a déjà été donné sans avoir eu à le demander... L’aporie de ma généalogie du sujet serait-elle finalement résolue ? Nietzsche a soutenu qu'il y avait deux types de base de la morale: la Moral du seigneur et Morale de serviteur. Quand l’amour est là, pas besoin de morale, de devoir, de commandements, d’impératifs, d’interdits... « Aime, et fais ce que tu veux », dit Saint-Augustin. C’est une morale immanente, une morale du fort, un peu surhumaine, héroïque, trop haute pour moi... Donc, j’éviterai aussi de me mentir avec elle. Doit-elle lui apporter un développement ou un appauvrissement ? La morale, c’est « le danger des dangers. Dieu est mort ! Les forts, les dominants, les aristocrates, ont d’abord inventé les valeurs et la morale. Ce livre est paru en Aout 2006, Il a reçu le prix des libraires. Entre satire sociale et réflexion philosophique sur le sens de la vie, L’Élégance du hérisson est une savoureuse apologie de la seule intelligence qui vaille, l’intelligence du cœur. ». Concierge du 7 rue de Grenelle à Paris, Renée Michel a cinquante-quatre ans, elle est veuve, petite, laide, grassouillette, pauvre, discrète et insignifiante. A la fin du débat George a cité un livre: "Lélégance du hérisson". Le rationalisme philosophique met face à l’absolue liberté de reconnaître que nous n’avons fondamentalement aucune raison d’être sur terre. Une telle race composée d’hommes du ressentiment finira nécessairement par être plus prudente que n’importe quelle race aristocratique, aussi honorera-t-elle la prudence en une tout autre mesure : elle en fera une condition d’existence de premier ordre, tandis que chez les hommes de distinction la prudence prend facilement un certain vernis de luxe et de raffinement : — c’est qu’ici elle a une importance bien moindre que la complète sûreté dans le fonctionnement des instincts régulateurs inconscients, ou même qu’une certaine imprudence, par exemple la témérité irréfléchie qui court sus au danger, qui se jette sur l’ennemi, ou bien encore que cette spontanéité enthousiaste dans la colère, l’amour, le respect, la gratitude et la vengeance, à quoi les âmes de distinction se sont reconnues de tout temps. Pour eux la concierge n’est pas même pas une personne, simplement une fonction, celle de garder les clefs ou de sortir les poubelles. Exemple qui nous concerne directement : celui de la « gauche du non » au référendum sur le projet de traité constitutionnel européen en 2005. Il trouve l’origine de la morale du fort chez les seigneurs. Dommage que Nietzsche n’y ait pas pensé. Le contraire a lieu, lorsque l’appréciation des valeurs est celle des maîtres : elle agit et croît spontanément, elle ne cherche son antipode que pour s’affirmer soi-même avec encore plus de joie et de reconnaissance, — son concept « bas », « commun », « mauvais » n’est qu’un pâle contraste né tardivement en comparaison de son concept fondamental, tout imprégné de vie et de passion, ce concept qui affirme « nous les aristocrates, nous les bons, les beaux, les heureux ! Mais une autre vision du projet marxiste de société sans classes est possible, et sans doute plus juste... : qu’il n’y ait plus ni maîtres ni esclaves, que tous les faibles adoptent la morale du fort. La critique que Nietzsche adresse aux conceptions morales traditionnelles est précisément de ne pas avoir vu que ce qui est premier n'est ni la règle, ni la fin mais la position des valeurs. Nous sommes fatigués de l’homme. On peut se demander quelle est la place de l’autre dans la morale du fort. pauvres compris. Son âme louche, son esprit aime les recoins, les faux-fuyants et les portes dérobées, tout ce qui se dérobe le charme, c’est là qu’il retrouve son monde, sa sécurité, son délassement ; il s’entend à garder le silence, à ne pas oublier, à attendre, à se rapetisser provisoirement, à s’humilier. Une autre pensée de la force des forts; 1. Si tel était le cas, cette violence l’aurait depuis longtemps épuisée, vaincue et balayée. De même au plan collectif, privé par notre système laïc de Loi divine et de Vérité révélée, il adhère à des lois et à des valeurs qu’il a créées lui-même et qui sont toujours discutables. Morale du fort, morale du faible avec Nietzsche. Si je suis un « animal moral », je ne crois pas le devoir à ma soumission passive à un dressage que l’on m’aurait arbitrairement imposé. Pour paraphraser Comte-Sponville, la volonté dit : agis comme si tu désirais ; la volonté est un semblant de désir ; quand le désir est là, pas besoin de volonté. clovis simard Celle-ci a comme projet, humaniste, de lutter contre la souffrance et de libérer l’individu de ses aliénations. C’est le don symbolique, parole, langage, sens, qui fait naître un individu-sujet. De plus, contre l’accusation d’élitisme ou de racisme social, la morale du fort peut être un universel : chacun d’entre nous peut l’adopter pourvu qu’il en ait le courage et s’en donne les moyens, individuellement dans sa vie personnelle et/ou collectivement par l’action politique. Et puis, des commandements plaqués artificiellement sur de malignes forces obscures auraient-ils pu engendrer un tel foisonnement de cultures, cette extraordinaire puissance de création intellectuelle et spirituelle propre à l’être humain ? La Généalogie de la morale pose la question des origines et de la valeur des valeurs issues du judéo-christianisme qui sont au fondement de la morale occidentale contemporaine4. Maryvonne Longeart Doit-elle générer chez l’homme force, plénitude, courage ou bien entraîner la dégénérescence de ses facultés ? Nietzsche voit dans toutes ces morales l’expression du nihilisme, c’est-à-dire la tendance de la vie à se nier elle-même. Pour vivre heureuse la Mère Michel a décidé de vivre cachée. Une morale des forts (exaltant la puissance) doit (re)venir écraser les valeurs des faibles (caractérisées par le ressentiment). Alain Parquet Ici, il s’agit de déterminer quel est le Bien de l’homme. Le « Bien » recherché peut être la liberté, l’égalité, la justice, le bonheur, la défense de ses intérêts, le plaisir, la perfection, etc. Les deux morales proposées entraînent spontanément sur le terrain des affrontements politiques et des rapports de force. Ce n’est pas pour me rassurer ou me faire plaisir que je crois à d’autres principes, mais parce que je ne crois pas que l’on adhère à une « morale » sans la participation active, fût-elle inconsciente, d’un individu sujet. Nietzsche range également l’ascétisme dans cette morale, parce qu’il renforce l’instinct d’obéissance en le faisant passer pour l’expression d’une volonté forte. Quelque chose me fait bondir, encore : l’étiquetage réservé au désir. Comment avons-nous pu survivre à celles du 20è siècle, sans parler de toutes les autres depuis l’aube de l’humanité ? Dans l’usage courant du mot, la « morale » désigne les moyens de parvenir au Bien en question. En fait, la volonté présuppose le désir, mais on s’attribue en son nom qualités et vertus pour régenter nos actes.Le désir n’est pas n’importe quoi, il ne se réduit pas à des pulsions ou à des caprices d’enfant-roi auxquels on l’assimile régulièrement pour le déprécier. Alternatives. (La langue arabe en a cent, cf. Ce don se caractérise par la gratuité et l’inconditionnalité, il est l’acte d’amour véritable, peut-être le « pur amour » dont nous gardons le souvenir dans la mesure où notre conscience de soi y a toujours accès. Parler d’amour serait de l’interprétation, étiqueter un point de structure qui, comme la vérité, reste voilé. A la fin du débat George a cité un livre: "Lélégance du hérisson". C’est une morale de jaloux. Au lieu de nous élever à un statut d’individu sujet, il nous abaisse au point de convergence, dans le religieux, entre humilité et humiliation. Qu’on ne perde pas de vue les nuances presque bienveillantes dont l’aristocratie grecque, par exemple, pare tous les mots qui lui servent à établir la distinction entre elle et le bas peuple ; il s’y mêle constamment le miel d’une sorte de pitié, d’égard, d’indulgence, au point que presque tous les mots qui désignent l’homme du commun ont fini par devenir synonymes de « malheureux », « digne de pitié » (comparez : δειλός, δείλαιος, πονηρός, μοχθηρός, ces deux derniers voulant caractériser l’homme du commun en tant qu’esclave de son labeur et bête de somme). "L'art, la religion et la philosophie ne différent que par la forme; leur objet est le même" G.W.F.Hegel, Esthétique. ? Or, confrontée à ce nihilisme radical, une fausse conscience déterminée par tel ou tel impératif moral prétendu transcendant ne fait pas le poids. Il y a les morales platonicienne, chrétienne, épicurienne, stoïcienne, spinoziste, kantienne, existentialiste, intuitionniste, utilitariste, communiste, libertaire, « traditionnelle »..., des morales de l'action, du devoir, du sentiment, du vouloir... La « morale » se fait doctrine, système. Accordphilo, les caféphilo. Nietzsche distingue une morale des faibles et une morale des forts. Il y a d'autre part une morale dynamique, qui est élan, et qui se rattache à la vie en général, créatrice de la nature qui a créé l'exigence sociale. La généalogie de la morale. S’il nous invite à nous méfier des synthèses trop ras-surantes, des constructions trop grossières, le style de Nietzsche ne doit pas pour autant nous inciter à rejeter toute synthèse, toute construction. Celle-ci arrive pour la première fois, dans une première version, dans « Le voyageur est son ombre » à l’aphorisme 84. Et même le ressentiment, lorsqu’il s’empare de l’homme noble, s’achève et s’épuise par une réaction instantanée, c’est pourquoi il n’empoisonne pas : en outre, dans des cas très nombreux, le ressentiment n’éclate pas du tout, lorsque chez les faibles et les impuissants il serait inévitable. Faire violence à l’autre, c’est d’abord se faire violence à soi, remettre en cause sa qualité de sujet avec ce que cela peut avoir comme conséquences. La morale est un semblant d’amour. Dans le sujet très nietzschéen « Morale du fort, morale du faible », la morale du faible est dénoncée comme une pseudo-morale, un mensonge qui rabaisse l’homme au lieu de l’accomplir. Pour survivre, on est condamné à ce que Sartre appelle la « mauvaise foi », qui consiste à s’attribuer un être qui n’est pas soi et auquel on fait semblant de croire. dit la voix du peuple (?). Et l'on comprend, avec Nietzsche, pourquoi les faibles promeuvent le respect puisqu'en les. Un tel homme, en une seule secousse, se débarrasse de beaucoup de vermine qui chez d’autres s’installe à demeure ; c’est ici seulement qu’est possible le véritable « amour pour ses ennemis », à supposer qu’il soit possible sur terre. Il y a éros, philia et aussi agapè, alourdi par la charité chrétienne, qui entraîne une confusion des genres entre amour et devoir et qui donne également envie de se débarrasser de l’amour... Spinoza, quant à lui, place la barre très haut : « L’amour est une joie qu’accompagne l’idée de sa cause. οἰζυρός, ἄνολβος, τλήμων, δυστυχεῖν, ξυμφορά, Von Humboldt, La contemplation de la nature, Maistre, Une nuit d’été à Saint-Petersbourg, Maistre (Xavier), Contemplation du ciel étoilé, Hermès Trismégiste, La restauration du monde par les sept dieux, Platon, Récit de l’Atlantide par un prêtre Égyptien à Solon, Épopée de Gilgamesh, La quête d’immortalité par Gilgamesh, Hérodote, Rituel religieux chez les Perses, Poème d’Ishtar, Descente d’Ishtar aux Enfers, Le livre des morts, Papyrus d’Ani 17 et 18, Le livre des morts, Papyrus d’Ani 33 à 36, Platon, Solon rencontre un prêtre égyptien, Aulu-Gelle, Aristote et Alexandre son disciple, Aulu-Gelle, Jeux d’esprit à la célebration des Saturnales d’Athènes, Apollodore, Douze travaux d’Hercule (Lion de Némée), Apollodore, Douze travaux d’Hercule (Hydre de Lerne), Apollodore, Douze travaux d’Hercule (Biche de Cérynie), Apollodore, Douze travaux d’Hercule (Sanglier d’Érymanthe), Apollodore, Douze travaux d’Hercule (Écuries d’Augias), Apollodore, Douze travaux d’Hercule (Oiseaux du lac Stymphale), Apollodore, Douze travaux d’Hercule (Taureau de Crète), Apollodore, Douze travaux d’Hercule (Juments de Diomède), Apollodore, Douze travaux d’Hercule (Ceinture d’Hippolyte), Apollodore, Douze travaux d’Hercule (Boeufs de Géryon), Apollodore, Douze travaux d’Hercule (Pommes d’or des Hespérides), Apollodore, Douze travaux d’Hercule (Cerbère), Nietzsche, Contre la négation socratique de la valeur de la vie, Plutarque, La grandeur d’âme de Platon devant le roi Denys, Xénophon, Comment Lycurgue accoutume les Spartiates à mépriser la mort, Auguste, Res Gestae Divi Augusti (Actes du divin Auguste), Aulu-Gelle, Le tribun Coedicius digne de Leonidas, Aulu-Gelle, Le mépris de Rome pour la traîtrise, Aulu-Gelle, Les Romains condamnent la perfidie, Dion Cassius, Le suicide de Caton d’Utique, Lucius Ampelius, Des empires jusqu’à Rome, Lucius Ampelius, Du monde connu dans l’Antiquité romaine, Nibelungen III, Comment Siegfried vint à Worms, Nibelungen IV, Comment Siegfried combattit les Saxons, Nibelungen V, Comment Siegfried rencontra Kriemhild, Nibelungen VI, Comment Gunther alla en Islande vers Brunehilde, Nibelungen VII, Comment Gunther conquit Brunehilde, Nibelungen VIII, Comment Siegfried alla vers les Nibelungen, Nibelungen IX, Comment Siegfried fut envoyé à Worms, Nibelungen X, Comment Brunehilde fut reçue à Worms, Nibelungen XI, Comment Siegfried rentra dans son pays avec Kriemhild, Nibelungen XII, Comment Gunther invita Siegfried à une fête, Nibelungen XIII, Comment ils se rendirent à la fête, Niebelungen XIV, Comment les deux reines se querellèrent, Nibelungen XV, Comment Siegfried fut trahi, Nibelungen XVI, Comment Siegfried fut tué, Niebelungen XVII, Comment Siegfried fut pleuré et enterré, Niebelungen XVIII, Comment Siegmund rentra dans son pays, Nibelungen XIX, Comment le trésor des Nibelungen fut apporté à Worms, Nibelungen XX, Comment le roi Attila (Etzel) envoya demander Kriemhild, Hávamál, Loddfáfnismál (Chant de Loddfáfnir), Edda, Vafþrúðnismál (Chant de Vafthrudnir), Edda, Baldrs draumar (Les rêves de Baldr), Edda, Alvíssmál (Chant du Nain omniscient), Edda, Svipdagsmál I, Grógaldr (Incantation de Gróa), Edda, Svipdagsmál II, Fjölvinnsmál (Chant de Fjölsvinnsmál), Edda, Helgakviða Hjörvarðssonar (Lai d’Helgi, fils de Hjorvarth), Edda, Helgakviða Hundingsbana I (Lai d’Helgi Hundingsbani), Edda, Helgakviða Hundingsbana II (Lai d’Helgi Hundingsbani), Edda, Frá dauða Sinfjötla (De la mort de Sinfjotli), Edda, Brot af Sigurðarkviðu (Fragments du lai de Sigurd), Edda, Sigurðarkviða hin skamma (Le lai court de Sigurd), Edda, Guðrúnarkviða II (Lai de Gudrun II), Edda, Guðrúnarkviða III (Lai de Gudrun III), Edda, Helreið Brynhildar (Voyage de Brunehilde vers Hel), Edda, Dráp Niflunga (Assassinat des Niflungs), Edda, Oddrúnargrátr (Complainte d’Oddrún), Edda, Guðrúnarhvöt (Exhortation de Gudrún), Hrafnagaldur Óðins (Ode-corbeau d’Odin, prélude au Baldrs draumar), Saga des Völsungs, Lamentation de Gudrun (Kriemhield) après la mort de Sigurd (Siegfried), Saga des Völsungs, Cycle de Sigurd (Siegfried), Albert d’Aix, Le sacre de Godefroy de Bouillon, Albert d’Aix, La mort du roi Baudouin Ier, Bertran de Bron, Bien me plaît le gai temps de Pâques, Champier, L’adoubement du roi François Ier par le chevalier Bayard, Histoire de Guillaume le Maréchal, La chevalerie, Joinville, Les dernières paroles de Saint Louis, Machiavel, Règlement pour une société de plaisir, Nicétas, Le brigandage de Constantinople par les Croisés en 1204, Saint-Bernard, Éloge de la chevalerie des Templiers, Serment de Strasbourg, Alliance de Charles le Chauve et Louis le Germanique contre leur frère Lothaire (842), Paulin, Portrait du maréchal Augereau à Eylau, Aristote, Les règles de l’art et l’expérience, Confucius, Hommes du nord et hommes du sud, Evola, Conception héroïque de l’existence, Galien, Être à la hauteur de sa naissance, Guénon, Valeurs morales et sentimentalisme, Lysias, Honorer la bravoure des guerriers morts au combat, Machiavel, De la cruauté et de la clémence, Machiavel, Combien la fortune a de pouvoir et comment y résister, Nietzsche, Métaphore des aigles et des agneaux, Nietzsche, Critique de la morale « altruiste », Nietzsche, Systèmes moraux et intérêts humains, Nietzsche, Morale de nobles et morale d’esclaves, Nietzsche, Morale du fort et morale du faible, Plutarque, Conseils à celui qui prend la toge virile, Plutarque, « Connais-toi toi-même » et « Rien de trop », Plutarque, Le bonheur dans la sagesse des moeurs, Rabelais, Lettre de Gargantua à son fils Pantagruel, Synésius, Soumettre ses penchants à la sagesse, Xénophon, Réduire ses besoins selon Socrate, Aulu-Gelle, Ne pas s’abaisser avec un adversaire méprisable, Plutarque, Discerner le flatteur de l’ami, Aulu-Gelle, Exhortation au mariage par Métellus Numidicus, Aulu-Gelle, Nourrir sainement ses enfants, Aulu-Gelle, Honneurs rendus à la vieillesse et aux parents, Épictète, Être conciliant avec ses proches, Pascal, Discours sur les passions de l’amour, Plethon, Procréer pour goûter à l’immortalité, Aristote, Réaliser la vertu par l’exercice, Aulu-Gelle, Exercice de méditation par Socrate, Plutarque, S’améliorer par la discipline (les deux chiens de Lycurgue).