Les différents États issus des djihad peuls vers 1830. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Imamat_du_Fouta-Djalon&oldid=177014523, Portail:Religions et croyances/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Après qu'Ibrahim Sori soit mort en 1784, ses fils et ceux d'Alfa Ibrahim s'engagent dans une lutte pour la succession[4]. En 1725, le savant musulman Karamoko Alpha Barry, à la tête d'une coalition multiethnique à majorité peule, gagne la bataille de Talansan. La colonisation française commença en 1838 en Guinée. La « révolution musulmane » a trop souvent été présentée comme étant le fruit d'un simple « conflit ethnique » entre Peuls et Jalonkés (Soussous). Les riches pâturages avaient en outre attirés les pasteurs peuls, arrivés à partir du XVe siècle avec leur important cheptel, faisant du pays une région très prospère. Les serviteurs et esclaves, presque toujours non-musulmans (mattioubé), originaires d'un très grand nombre de pays et d'ethnies, étaient parqués dans des villages de culture (roundé), exploités au profit de l’aristocratie des Peuls. L’habitation de ce groupe est le gallé, ou enclos, à l’intérieur duquel il est réparti en plusieurs huttes (soûdou). Les esclaves travaillaient aux champs pour satisfaire les besoins en nourriture de leurs maitres africains mais aussi la demande en céréales des navires négriers (pour la nourriture des esclaves pendant la traversée). Surnommé « le château d'eau de l'Afrique de l'Ouest », d'importants cours d'eau d'Afrique occidentale y trouvent leur source : le Tinkisso (affluent du Niger), le Sénégal, le Gambie, le Koliba, le Kogon. Le Fouta est intégré dans sa majorité à la nouvelle colonie des Rivières-du-Sud qui deviendra la Guinée française, englobée, deux ans plus tard, dans le gouvernement général de l’Afrique-Occidentale française 1. Cette dernière devient alors la capitale de Fouta-Djalon jusqu'à l'intégration de force dans l'empire colonial français. En 1865, Fouta-Djalon soutient l'invasion du Kaabu, entraînant sa disparition à la bataille de Kansala en 1867. Noté /5. Au début, ils sont un peuple traditionaliste appelé Pular, nom à partir de laquelle la langue tient son nom. Les membres du congrès se rendirent immédiatement à Fougoumba pour procéder à la consécration du chef suprême. Les Français commencent à faire des incursions dans la région en capitalisant sur ses luttes internes. Pour échapper aux réquisitions en nature, les paysans des savanes brûlent cases et récoltes, pour fuir vers les pays voisins avec leur bétail[6]. Le 5 avril 2006, à la suite de la diffusion de décrets de remaniement ministériel, Elhadj Fodé Bangoura homme de main et puissant secrétaire général à la présidence, obtient du président Lansana Conté son départ. Son fils Sadou fut assassiné par les partisans de la faction maraboutique des Alfaya regroupée autour de Abdoullaï Bademba, fils de Karamokho Alfa. L’insécurité créée par les raids des Marocains sur Djenné et sa région est probablement la cause de ce départ massif vers le sud-ouest. Plusieurs révoltes d'esclaves se produisirent d'ailleurs dans le pays contre l'Islam à la fin du XVIIIe siècle. Quand tous les marabouts prirent place dans l'hémicycle, Alfa Ibrabima Sambégou arriva et aussitôt Alfa Mamadou Cellou l'invita à prendre la place du centre, la seule qui restait inoccupée. Les premiers arrivés venaient du Ferlo, du Bhunndu et du Fuuta Tooro et étaient constitués de peuls païens. Fouta-Djalon et Fouta-Toro fournissent également des céréales, du bétail et les autres biens de leurs voisins européens. Il est blessé lors des viols et des massacres du 28 septembre 2009[7], pendant lequel les militaires assassinent 156 personnes, tandis qu'au moins 109 jeunes femmes ou jeunes filles ont été victimes de viols et de mutilations sexuelles[8]. Son ancêtre, Mamadou Cellou Diallo, fut l’un des premiers imams de la région et le cofondateur de l’imamat. Ce livre trace l'histoire des Peulhs du Fouta Dajallon, en République de Guinée, qui entre le 18è et le 19è siècle ont crée un Etat théocratique d'une grande prépondérance politique, sociale et linguistique. L’élément peul domine, dans un État multiethnique. Histoire. Les températures varient considérablement selon le lieu et les périodes : Cette zone est particulièrement favorable à la production de fruits (mangues, agrumes, papayes, avocats, bananes, goyaves) et plusieurs autres productions potagères. L'érosion a creusé des gorges profondes et des vallées dans l'épaisse couche de grès qui recouvre la roche granitique du sous-sol. L'imamat contient neuf provinces appelées diwe, qui jouissent toutes un certain degré d'autonomie : Timbo, Timbi, Labè, Koin, Kolladhè, Fugumba, Kèbaly, Fodé Hadji et Bhouria. En 1964-1965, c'est au tour des commerçants de s'exiler, ce qui entraîne des pénuries. La révolution musulmane au Fouta-Djalon, comme au Boundou, fut avant tout une réaction populaire contre la traite esclavagiste. On vit également apparaître une riche et abondante littérature en langue peule. Il créa et installa la dynastie des Deniankobé ou Denianke, d'origine peul et mandingue et de classe sociale noble, qui était très attachée à la spiritualité traditionnelle. Selon la tradition orale, l'ensemble du Fouta aurait été occupé à l'origine par les Bagas, les Miriforés et les Djalonkés. La prospérité économique et une relative stabilité politique favorisaient la cohabitation entre diverses ethnies. La cellule sociale réelle tend à être de plus en plus le ménage polygyne, au détriment du parentage patriarcal : ceci est dû à la dislocation sociale causée par la colonisation. À ce titre, le Boundou servait de relais entre le Fouta-Toro vaincu et le Fouta-Djalon vainqueur. Ces commerçants étaient également intéressés par l'idée de créer un pays unifié en lieu et place des petites chefferies jalonkés qui étaient incapables de protéger les habitants contre les esclavagistes. Par la suite, l'almamy exige des cadeaux en échange de droits commerciaux, et pourrait imposer sa volonté avec une armée bien équipée. Le Fouta-Djalon, vu sa position centrale entre la côte et le Royaume bambara de Ségou (actuel Mali), échangeait également sur la côte les esclaves capturés dans la savane et la forêt contre des marchandises venues d'Europe (notamment le sel, nécessaire à l'élevage intensif). Koli Teŋella réussit à reprendre les terres prises par l'empire du Djolof et à défaire le lien de vassalité qu'exerçait le royaume … Une partie est occupée par la Grande-Bretagne en Sierra Leone et les Portugais s'empareront du Gabou en Guinée-Bissau. En fait, l’organisation du parentage est beaucoup plus parlementaire que monarchique : ce sont les Anciens qui gouvernent, non le Patriarche ; on entend dire souvent : « nos anciens ont décidé ceci », - à propos des événements familiaux : baptêmes, mariages, successions, ou des décisions concernant cultures et troupeaux ; on entend dire beaucoup moins : notre ancien. Le Fouta-Djalon fut un centre de culture théologique peul. Histoire du Fouta-Djallon Des origines au XXe siècle. La faction cléricale prend le nom d'Alfayya en tant que partisane de l'héritage d'Alfa Ibrahim, tandis que la faction laïque s'appelle le Soriyya en mémoire d'Ibrahim Sori[5]. C’est à l’époque de Saïdina Oumar Ibn El Khattab que remonte l’origine des Peuls. Karamoko Alpha Barry prend le titre d'almamy (étymologiquement : imam, guide des croyants) et fonde la confédération du Fouta-Djalon, un État théocratique féodal qui s'appuie à la fois sur les traditions peules, les pratiques esclavagistes et sur les principes de l'islam. Le brassage des populations, l’adhésion forcée ou pas à l’islam et aux valeurs des Peuls favoriseront l’intégration qui aboutira à une homogénéisation ethnique. La tradition enseigne que les Malinkés islamisés prirent une part importante à la guerre sainte aux côtés des marabouts Peuls. Le commerce des esclaves et l'organisation de caravanes vers la côte devinrent monopole d'État. La communauté guinéenne de Dakar, une intégration réussie ? Achetez neuf ou d'occasion La conversion à l'islam rencontra une farouche résistance notamment de la part des pasteurs peuls nomades, qui considéraient l'islam comme une façon de les contraindre à la sédentarisation et de les contrôler politiquement et économiquement. Le territoire du Fouta-Djalon est constitué de savanes arborées, forêts ouvertes, forêts galeries et vastes plaines, sillonné de nombreux cours d'eau dont l’action millénaire est à l'origine à de grandes falaises et de nombreuses chutes d'eau. Au XVIIe siècle, les Peuls étaient sans doute devenus le groupe social le plus riche et le plus puissant du pays grâce à l'accroissement considérable de la population peule dû aux migrations en provenance de diverses régions (Boundou, Fouta-Toro, Macina, Sahel), à l'expansion du commerce atlantique (exportation de bétail et de cuir à destination de l'Europe et de l'Amérique) et à l'apparition de l'islam militant[pas clair] en tant que nouvelle idéologie politique. Il peut y avoir plusieurs enclos : l’un près de la mosquée paroissiale (misiidé) l’autre au hameau de cultures (marga) un troisième au hameau des serviteurs (roundé). L'histoire du Fouta-Djalon, comme celle du royaume de Dahomey ou de l'empire ashanti, ne peut se comprendre en dehors du contexte global de la traite négrière qui dominait l'économie de la côte atlantique. Chaque diiwal fournit un turban blanc en bande de coton, long de quatre coudées. Les musulmans du Fouta-Djalon se divisent en factions. Ainsi, après les discussions sur les divers points de l'ordre du jour, son élection comme chef suprême du Fouta se déroula sans objection. Le parentage inclut les descendants d’un même aïeul, qui reconnaissent l’autorité ou la prééminence d’un patriarche. Près d'un million de réfugiés guinéens vivent au Sénégal et en Côte d'Ivoire. L'alliance avec les Dioulas et les Diakhankés fut favorisée par le fait que ces peuples adhéraient eux aussi à l'islam. Peu avant la bataille de Talasan, ce sont les Dioulas, ou marchands Malinkés, qui se rendirent en Sierra Leone pour y acheter des fusils au compte de l'armée musulmane. Le 27 août 1977 voit la révolte des marchandes du marché de madina, contre la police économique du régime pour appliquer la loi restreignant le commerce. Au début, ils sont un peuple traditionaliste appelé Pular, nom à partir de laquelle la langue tient son nom. À partir du XVIIIe siècle, les Européens cessèrent en effet d'acheter de l'or, de l'ivoire et du cuir, et n'étaient plus intéressés par aucune autre marchandise africaine que les esclaves. . … La classe maraboutique se consacra tout entière à l'enseignement, implantait des écoles dans tout le pays, traduisait le Coran en langue peule afin qu'il soit plus facilement accessible à l'ensemble du peuple. C'est dans le Fodé Hadji que se recrutèrent les contingents malinkés qui se battirent pour le djihad. Ce livre trace l'histoire des Peulhs du Fouta Dajallon, en République de Guinée, qui entre le 18è et le 19è siècle ont crée un Etat théocratique d'une grande prépondérance politique, sociale et linguistique. Le pouvoir de l'almamy était limité non seulement par la grande autonomie des différentes provinces, mais aussi par un conseil des anciens qui se réunissait à Fugumba (capitale religieuse) et jouait le rôle de parlement. Ces turbans sont les symboles du commandement qui t'est confié. Il fut appelé Karamoko Alfa. Les dirigeants des deux villes, Timbo et Fugumba, ont la même ascendance. En pular, le groupement se nomme gorol, « lignée masculine », ou encore « ensemble des parents » musidal, « ceux qui sont issus d’une même porte » : ɓe dambugal gootal. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. … Le chef de ce groupement est le hoore gorol : tête de lignée masculine, mawdo musidal, ancien du parentage. L'imamat devient une puissance régionale par la guerre et la négociation. Cette victoire consolida définitivement l'autorité de l'almamy Sori Maoudo et celle de la faction militariste des Soriya. En 1743, Alfa Ibrahima Sambégou convoqua un congrès qui se réunit à Timbi-Touni chez le doyen des Karamokobés. Histoire du fouta djallon aux éditions L'Harmattan. À la fin des années 1960, la croissance ralentit au Sénégal et s'accélère en Côte d'Ivoire, où les travailleurs guinéens remplacent ceux du Burkina Faso et qui regroupe alors la plus grande communauté scolaire guinéenne à l'étranger, plus de 5 000 personnes, soutenus par le gouvernement ivoirien. Contrairement aux États maliens où, à cette époque, l'islam était demeuré la religion de l'élite, l'islam se répandit largement dans la population du Fouta-Djalon. Elu Conseiller général de la Guinée française en 1947, il fut membre fondateur de l'Amicale Gilbert Vieillard (Association regroupant les cadres et intellectuels peulhs), et milita dans le Parti du Regroupement Africain (PRA). L'alliance du Fouta-Djalon et du Solimana fut défaite en 1762 par Kondé Bourama, roi du Sankaran. Comme dans le royaume du Fouta-Toro plus tard, le musulman et le traditionaliste vivent côte-à-côte. Il serait souvent inexact de le considérer comme un chef : quand autorité il y a, ses manifestations sont intermittentes. Ce qu'il a fait. A la mort de Alfa Ibrahima en 1751, iIbrahim Sory lui succède. Ce parentage peut être plus ou moins étendu : comprendre seulement les descendants d’un même grand-père, surtout chez les familles pauvres ou s’étendre aux descendants d’un ancêtre antérieur de cinq, six générations ou plus dans les groupes aristocratiques, où les liens généalogiques sont conservés avec plus de soin et les pouvoirs familiaux du Patriarche se doublent d’attributions politiques. MIGRATIONS ET INTÉGRATION SPATIALE AU FOULADOU 169 Fondé en 1725 par un djihad mené par les Peuls, l'imamat est le premier Etat théocratique peul et fut incorporé à l'Afrique-Occidentale française en 1896. Les hauts-plateaux du Fouta-Djalon constituaient un lieu de transit privilégié. Ensuite, le titre d'Almamy est toujours disputé entre les descendants de Alfa Ibrahim (Alfayya) et Ibrahima Sori Mawdho (Soriyya). Cellou Dalein Diallo est candidat à l'élection présidentielle de l'année suivante, obtenant 43,69 % des voix, devant Alpha Condé[10]. On distingue au Fouta-Djalon le parentage et le ménage polygyne. HISTOIRE DU FOUTA DJALLON - - El Hadj Maladho Diallo - Ce livre trace l'histoire des Peulhs du Fouta Dajallon, en République de Guinée, qui entre le 18è et le 19è siècle ont crée un Etat théocratique d'une grande prépondérance politique, sociale et linguistique. En bas de l'échelle des hommes libres se trouvaient les « Peuls de brousse », convertis tardivement à l'islam après le djihad ; ils travaillaient eux-mêmes la terre et leur bétail, tâche considérée comme impure par l'aristocratie, et étaient exploités par le reste des citoyens libres sous forme d'impôts et corvées. Ainsi, le Fouta-Djalon, qui s'était constitué en réaction aux conséquences désastreuses de la chasse à l'homme à grande échelle, finit par lui-même participer à ce commerce. Le Fouta c'est aussi des sites historiques : un parmi d'autres, le village de "Fougoumba". " Ils sont considérés comme d'illustres personnalités issues de la noblesse du Fouta et prêchant le bon exemple (le Peul savant et pieux, fervent dans la religion). Puis au milieu du XVIe siècle, Koli Tenguella entra dans l'histoire du Fouta, en renversant les différentes dynasties. Plongez-vous dans le livre Histoire du Fouta-Djallon - Tome 2, La pénétration européenne et l'occupation française de Thierno Mamadou Bah au format . Ce drame affaiblit le régime en place[9] mais sans le faire chuter. L'objectif de la constitution de cet imamat est de convaincre les communautés locales de se convertir à l'islam. Le Ouali de Gomba. Dans les années 2000, la Guinée est confrontée à l'afflux de plusieurs centaines de milliers de réfugiés venus du Liberia et de Sierra Leone, alors que le dictateur Lansana Conté, successeur de Sékou Touré, s'accroche au pouvoir, malgré une contestation sociale débouchant sur la grève générale en Guinée de 2007, menée par Rabiatou Serah Diallo. Après avoir mis le dernier turban, Alfa Mamadou Sadio fit la déclaration suivante : Par la volonté de Dieu, le Très Haut, l'Unique dont Mohamed est le Prophète, nous te nommons et sacrons chef suprême du Fouta-Djallon, composé de neuf diiwe. Dès 1850, les Français fondent un protectorat des rivières du Sud, rattaché au Sénégal. La mort de Sori Maoudo en 1791 ouvrit une période d'anarchie. On nomme ce groupement bheygoûré, ou « acquisition personnelle ». Les chefs portent le titre d'alfa, chacun recevant la charge du territoire qu'il avait libéré au cours de la guerre sainte. Le pays accède à l'indépendance en 1958, deux ans avant le reste de l'Afrique francophone[4]. Ce livre trace l'histoire des Peulhs du Fouta Dajallon, en République de Guinée, qui entre le 18è et le 19è Il suggéra discrètement à Alfa Ibrahima Sambégou d'arriver le dernier sur le lieu de réunion. Saîdina Oumar envoya de Missira une armée sous le commandement d'Amr Ibn Al As. Mais le régime perdit son caractère révolutionnaire car le parti maraboutique, une fois assurée la sécurité des musulmans au Fouta-Djalon, se transforma en une aristocratie religieuse et militaire, qui participa activement à la traite esclavagiste en utilisant le jihad pour réduire en esclavage les païens vivant en-dehors du Fouta-Djalon à destination du monde arabo-musulman. Fortement islamisé, ce peuple pasteur et nomade, originaire de la vallée du Nil, conquit le Fouta Djallon … Cette alternance, similaire à celle en vigueur dans les royaumes sebbe, affaiblit considérablement le pouvoir central par rapport aux chefs de province, et permit au Conseil des anciens (chargé de faire respecter la charia) de contrôler le pouvoir de l'almamy. La dernière modification de cette page a été faite le 27 novembre 2020 à 02:21. Quand il eut fini, il déclara : Au Nom de Dieu et par Sa Volonté, je te fais Alfa du diwal de... Tout le monde devra t'obéir, te respecter et te considérer comme son maître. Cette guerre se faisait à nouveau au nom du djihad, mais avait désormais clairement pour but d'asservir les peuples voisins au profit de l'aristocratie, et de vendre aux marchands européens et arabo-musulmans, dont la demande était croissante. La confédération est divisée en neuf provinces ou diwe (sing. Au XVI siècle, l'essor du commerce atlantique provoqua un mouvement de population vers la côte et vers la forêt de différents peuples qui souhaitaient profiter de la nouvelle voie commerciale ouverte par les Européens. Je passe ici quelques lignes, évidemment fausses, où Guébhard représente les Peuls du Fouta-Djallon comme un amas indistinct de races diverses. Ce congrès portait sur les résultats de la guerre sainte organisée dans chaque province, l'organisation politique et administrative du pays, la désignation des chefs des provinces , le choix d'un chef suprême du Fouta-Djallon, l'alfa. Labé est la plus grande ville de la région, les autres villes sont : Pita, Mamou, Dalaba, Tougué, Koubia, Lélouma, Mali, Télimélé, Koundara et Gaoual. Il consolide le pouvoir de l'État islamique. Ainsi, Karamoko Alpha mo Timbo était non seulement almamy de la confédération, mais aussi alfa du diwal de Timbo, la capitale. Les almamys de Bhouria, de Timbi-Touni et de Koyin prirent le titre de Thierno et ceux de Labé, de Fougoumba, de Kébâli et de Kollâdhe choisirent le titre d'Alpha. Histoire des Peuls du Fouta Djallon . De plus, l'interdiction formelle de réduire un musulman en esclavage garantit également une grande stabilité interne, contrastant fortement avec l'anarchie, la violence et le dépeuplement qui avait cours partout ailleurs du fait de la chasse à l'homme esclavagiste à grande échelle – c'est ce qui explique encore à l'heure actuelle la très forte densité de population au Fouta-Djalon alors que la zone est pourtant relativement pauvre en ressources naturelles. Un puissant État théocratique musulman s'y implanta au XVIIIe siècle, l'imamat du Fouta-Djalon. Le royaume du Fouta-Djalon put maintenir son indépendance et même agrandir ses frontières jusqu'à la colonisation européenne. Petite histoire de la Fédération. HISTOIRE DU FOUTA DJALLON: Ce livre trace l`histoire des Peulhs du Fouta Dajallon, en Republique de Guinee, qui entre le 18e et le 19e siecle ont cree un Etat theocratique d`une grande preponderance politique, sociale et linguistique. Dans le Fouta-Djalon, comme dans la plupart des régions africaines, la notion de famille désigne soit tous ceux qui vivent, groupés ou non, sous l’autorité d’une même personne avec qui ils se reconnaissent un lien de parenté, soit la cellule sociale formée par les conjoints et leurs descendants, soit parfois un ensemble de personnes dont les ancêtres avaient une forte alliance de par leur voisinage ou des intérêts communs. En novembre 1992 : Création de la FPFD à Timbi Madina autour de la filière pomme de terre. Le mouvement se heurta en revanche à l'opposition des Jalonkés et des Peuls non-musulmans (Peuls « de brousse » nomades, contrairement aux Peuls sédentaires du Fouta-Djalon). 23 ans d’actions pour un objectif unique : augmenter le revenu de ses membres. L'intégration au commerce atlantique provoqua une profonde transformation économique, politique et sociale qui est à l'origine de la révolution musulmane du début du XVIIIe siècle. La nomination de Cellou Dalein, un Peul, au poste de premier ministre était toute la preuve de fidélité et de confiance que le vieux général lui portait. Au XVI siècle, un afflux de musulmans de l'Empire peul du Macina change le tissu de la société. l’histoire des Peuls du Fouta-Djallon. Il conquiert les restes du royaume du Djolof en 1875. Les dirigeants de la révolution musulmane ne venaient pas tous du Macina, mais aussi du Fouta-Toro et du Boundou où ils avaient des liens (y compris familiaux) avec le mouvement mouvement maraboutique (en) de Nasir al-Din fondé à la fin du XVIe siècle. Ce qu'il faut défaire, « Blessé dans le “carnage”, Cellou Dalein Diallo raconte », Guinée : le massacre du 28 septembre était «un crime contre l'humanité», Guinée : premier anniversaire du massacre du 28 septembre 2009, « Confirmation de la victoire d'Alpha Condé en Guinée avec 52,52 % », https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fouta-Djalon&oldid=176613412, Article contenant un appel à traduction en anglais, Page utilisant Lien pour un article existant, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page utilisant le modèle Bases géographie inactif, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Après la clôture du congrès, chaque chef fut autorisé à choisir le titre qui lui convient. Sous l'autorité française se développa une élite citadine commerçante qui adopta culture et langue françaises. Le couronnement se déroula dans la cour de la mosquée de cette ville. Des origines à la pénétration coloniale Tome 1, Histoire du Fouta Djallon, Thierno Mamadou Bah El Hadj, L'harmattan. Nous reviendrons sur les droits et devoirs du Mawdho, dans les sections relatives au mariage et surtout à la propriété. Fouta Djalon, de roches et de montagnes. Le Fouta-Djalon est un massif montagneux en Guinée, principalement habité par des populations peules. Il ordonna à celui ci de naviguer pendant deux mois, puis de descendre à terre. L’histoire du Fouta-Djalon, ... En 1897, les Français installent un almamy au Fouta-Djalon avant de démembrer la République théocratique. Alfa Mamadou Sadio, chef du diiwal, fut chargé de ce travail. Ajoutez-le à votre liste de souhaits ou abonnez-vous à l'auteur Thierno Mamadou Bah - Furet du Nord Mais la guerre des clans au palais présidentiel finira par avoir raison une fois de plus de Cellou Dalein. Karamoko Alfa fit alors asseoir tous les marabouts devant lui et à tour de rôle, ceignit la tête de chacun d'eux d'un turban de même genre. Mais en 1958, quand la Guinée accède à l'indépendance, il reprend du service et dirige les circonscriptions de Kankan et Labé. La création de cette province fait droit à la participation des non-Peuls à la guerre sainte[2]. Le Fouta-Djalon est colonisé par les semi-nomades peuls au fil des générations, qui se succèdent entre le XIII et XVI siècles. Les deux factions concluent un accord sur une alternance à la tête du pouvoir entre les dirigeants des deux factions[5]. Nous te devons tous respects, obéissance, nous, nos familles et les habitants. La société est fortement hiérarchisée et inégalitaire, le clivage fondamental se situant entre musulmans et non-musulmans et la discrimination des uns sur les autres. En 1896 ils battent le dernier almamy du Fouta-Djalon, Boubacar Biro Barry, à la bataille de Porédaka. Cela amena au Fouta-Djalon un nombre énorme d'esclaves de toutes origines. Avec une superficie de 81 952 km2 et une altitude moyenne de 1 000 m, cette région de plaines et collines culmine au mont Loura (1 515 m)[1]. Le ménage polygyne, ou famille réduite, réunit l’homme, ses épouses et concubines, enfants, serviteurs agricoles, domestiques. Il s’agit plutôt d’un président du conseil de famille. Ces armes à feu firent la différence et assurèrent le succès aux combattants de la foi. Les chefs du Fouta qui avaient assisté les Français, seront soit assassinés (Alpha Ibrahima Sori Yilili), soit envoyés en exil (Alpha Yaya). D'emblée, il fut considéré comme l'élu du congrès. La France impose une dure occupation militaire et instaure un esclavage, appelé travaux forcés. Le Fulɓe du Fouta-Djalon et du Fouta-Toro peuvent profiter de la croissance du commerce des esclaves[6] avec les Européens sur la côte, en particulier avec les Français et les Portugais. La répression qui s'abat sur les enseignants fin 1961 amène les étudiants et les cadres à émigrer pour devenir enseignants, quelquefois fonctionnaires et le plus souvent chômeurs à Dakar, Bamako, Abidjan, Monrovia ou Freetown. Puis, selon les récits traditionnels, une guerre sainte éclate au XVIIe siècle. Après les violences de 2009, le nombre d'exilés, souvent originaire de l'ethnie des peuls et du Fouta-Djalon, continue à croître, près de 5 000 d'entre eux formant la communauté des Peuls de New-York, aux États-Unis. Au XVIe siècle, l'essor du commerce atlantique provoqua un mouvement de population vers la côte et vers la forêt de différents peuples qui souhaitaient profiter de la nouvelle voie commerciale ouverte par les Européens. Le nouvel imamat du Fouta-Djalon observe strictement la loi islamique avec une autorité centrale dans la ville de Timbo. Retrouvez Histoire du Fouta-Djallon (Tome 1) et des millions de livres en stock sur Amazon.fr. Les hauts-plateaux du Fouta-Djalon constituaient un lieu de transit privilégié. Dans sa Guinée Française (1907) il n’avait donné qu’un embryon confus de cette histoire qu’il a reprise, développée et améliorée en 1911. Le "château d'eau" de l'Afrique de l'Ouest est également et peut-être avant tout un massif montagneux, dont l'altitude varie entre 800 et 1515 mètres. Avant la réunion de l'assemblée, Alfa Mamadou Cellou demanda au doyen Thierno Souleymane d'organiser un hémicycle en réservant au centre une place spéciale. Les Peuls du Fouta-Djallon; D. P. Cantrelle, M. Dupire L'endogamie des Peuls du Fouta-Djallon; Marguerite Verdat. Elles auraient été soumises puis absorbées par des Mandingues mieux organisés, qui dominèrent peu à peu tout le pays et donnèrent le nom de Djalonkadugu (\" le Pays des Djalonkés \") au massif. Des contributions africaines à la connaissance de l'histoire de l'Afrique noire, cet ouvrage a pour but, en s'appuyant sur diverses sources orales et écrites, de rassembler dans un texte la longue histoire de cette région phare de l'Afrique de l'ouest. Le Fouta est intégré dans sa majorité à la nouvelle colonie des Rivières-du-Sud qui deviendra la Guinée française, englobée, deux ans plus tard, dans le gouvernement général de l'Afrique-Occidentale française[2]. À la fin du XIXe siècle, le Fuuta Jaloo est une de ces formations où le système esclavagiste constituait le fondement même de la société[7]. [pas clair]. La dernière modification de cette page a été faite le 15 novembre 2020 à 11:31. Ces Peuls étaient pour la plupart islamisés ; la montée de la puissance bambara à la fin du XVIIe siècle dut sans doute provoquer … Le Fouta-Djalon lui-même commença à faire grand usage d'esclaves dans son économie. La colonisation française commença en 1838 en Guinée. Profitant de la division sur la succession au trône, l'armée française, sous le commandement d'Alfred Dodds, occupent la capitale Timbo et le dernier almamy du Fouta indépendant, Bokar Biro, est vaincu à la bataille de Porédaka en 1896. Il participe activement à la mise en place du système de Lansana Conté qu'il a servi fidèlement plus de 11 ans dans différents gouvernements. Dans les années 1960, en conséquence de la fermeté de Sékou Touré vis-à-vis de la France et son souhait d'abandonner le franc CFA, l'ancienne puissance coloniale organise des maquis « pour qu’ils développent un climat d’insécurité en Guinée et, si possible, qu’ils renversent Sékou Touré », selon les mots de Maurice Robert, chef du secteur Afrique au service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE) de 1958 à 1968[5]. En 1725, les musulmans prennent le total contrôle du Fouta-Djalon après la bataille de Talansan, puis mettent en place le premier des nombreux États théocratiques peuls à venir. Le chef de famille est le jom gallé, maître d’enclos, ou jom hoggo. On adopta alors un système d'alternance entre les deux familles Alfaya et Soriya, qui demeura en vigueur jusqu'au XXe siècle. En 1897, les Français installent un almamy au Fouta-Djalon avant de démembrer la République théocratique. Ce sont les êtres que l’homme a acquis lui-même, qui s’ajoutent à lui, dépendent de lui, lui appartiennent et lui obéissent : on dit encore qu’ils sont « sous ses pieds » (Ley koydhé makko). Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de … L'histoire du Fouta-Djalon, comme celle du royaume de Dahomey ou de l'empire ashanti, ne peut se comprendre en dehors du contexte global de la traite négrière qui dominait l'économie de la côte atlantique.